Erophyto

Dans « La trahison des images », Magritte nous prévient que l’image par essence est un mensonge puisqu’elle n’est que le signe de la réalité. Réalité qui par ailleurs est cachée à la conscience.

C’est en partie de cet avertissement sémantique que naîtra la série Erophyto.

Mes tableaux sont conçus par strates comme peut l’être le rêve dont le mécanisme a été théorisé par Freud.

Le contenu manifeste de mes tableaux, aussi explicite soit-il, ne peut être compris sans être lié au contenu sous-jacent qu’il recouvre fragmentairement.

Ainsi, le spectateur doit-il pour avoir une lecture globale de l’œuvre, entreprendre, un peu comme il le ferait pour appréhender une figure réversible, un va et vient entre les différentes couches picturales et sémantiques qui la constituent.

Le regardeur, dirait Duchamp, est invité à chercher dans les profondeurs du tableau des éléments qui prendront tout leur sens une fois remontés à la surface.

De façon ludique, le spectateur devient un analyste qui opérera ses propres condensations, déplacements et associations.ST